Poème par Anna De Noailles Recueil : Poème de l'amourPériode : 20e siècle
Tu m’enchantes, je te supporte;
Songe combien ce mot est doux!
J’abdique quand je deviens nous,
J’accepte d’être cette morte;
Ton charme, moins doux que tes torts,
A dispersé ma solitude;
C’est te préférer à mon sort,
À ma vie, à son amplitude,
Que de constater sans remords.
Ce suave et secret accord
Par qui tout l’univers s’élude…
Anna de Noailles