Poème par Jules Barbey d'Aurevilly Recueil : PoussièresPériode : 19e siècle
Oh ! comme tu vieillis ! tu n’en es pas moins belle ;
Ton front au poids des ans refuse de fléchir.
La rose de ta lèvre est peut-être éternelle,
Puisque pleurs ni baisers, rien n’a pu la flétrir !
Oh ! comme tu vieillis ! Je te retrouve toute,
Comme autrefois, — après deux ans d’amour cueillis !
Mais sur ce cœur à toi, ton cœur frissonne et doute…
Pauvre enfant, comme tu vieillis !
Jules Barbey d’Aurevilly