Poème par Aimé Césaire Recueil : FerrementsPériode : 20e siècle
la pierre qui s’émiette en mottes
le désert qui se blute en blé
le jour qui s’épelle en oiseaux
le forçat l’esclave le paria
la stature épanouie harmonique
la nuit fécondée la fin de la faim
du crachat sur la face
et cette histoire parmi laquelle je marche mieux que
durant le jour
la nuit en feu la nuit déliée le songe forcé
le feu qui de l’eau nous redonne
l’horizon outrageux bien sûr
un enfant entrouvrira la porte…
Aimé Césaire