Les fourriers d’Amours m’ont logé

Poème par Charles D'Orléans
Recueil : Chansons
Période : 15e siècle

Les fourriers d’Amours m’ont logé
En ung lieu bien à ma plaisance,
Dont les mercy de ma puissance,
Et m’en tiens à eux obligé.

Afin que tost soit abregé
Le mal qui me porte grevance,
Les fourriers d’Amours m’ont logé
En ung lieu bien à ma plaisance.

Desja je me sens alegé,
Car acointié m’a Esperance,
Et croy qu’amoureux n’a en France
Qui soit mieulx que moy hebergé.
Les fourriers d’Amours m’ont logé.

Charles D’Orléans