Chambre garnie

Poème par Louis Aragon
Recueil : Feu de joie
Période : 20e siècle

À l’Hôtel de l’Univers et de l’Aveyron
Le Métropolitain passe par la fenêtre
La fille aux-yeux-de-sol m’y rejoindra peut-être
Mon cœur
Que lui dirons-nous quand nous la verrons
Compte les fleurs ma chère
Compte les fleurs du mur
Mon cœur est en jachères
Attention
L’escalier est peu sûr
Que n’es-tu la vachère
Qui mène les amants en Mésopotamie.

Louis Aragon