Poème par Anna De Noailles Recueil : Poème de l'amourPériode : 20e siècle
Aucun jour je ne me suis dit
Que tu pouvais être mortel.
Tu ressembles au paradis,
À tout ce qu’on croit éternel!
— Mais, ce soir, j’ai senti, dans l’air
Humide d’un parc triste et blême,
La terreuse odeur des asters
Et du languissant chrysanthème…
Quoi! tu peux mourir! — et je t’aime!
Anna de Noailles